Y[‘wai], pour une mode locale, créative et positive

22/04/2022

Donner une seconde vie à du linge de maison et le sublimer : c'est le défi de Manon, jeune créatrice angevine à l'origine de Y['wai], la nouvelle marque de mode écoresponsable. Sa première collection pour femmes est disponible depuis le 26 mars en préventes sur la plateforme de financement participatif Ulule.

Lancement de la première collection printanière pour Y[‘wai]. © Laurie Kay.
Lancement de la première collection printanière pour Y[‘wai]. © Laurie Kay.

Styliste de formation et sensible à l'impact de l'industrie textile sur l'environnement, Manon Guinebretière se devait de jouer un rôle à part dans le paysage de la mode afin d'y trouver une place conforme à ses aspirations. D'autant que son cursus et ses compétences l'autorisaient à mettre à l'unisson son envie d'entreprendre et ses convictions dans une démarche éthique et écologique. Encore fallait-il qu'elle trouve le déclic, lequel arriva par hasard, en concevant une jupe à partir d'un drap de son enfance.

L'idée était là, restait à l'adapter ! Transformer des ressources existantes, qualifiées d'obsolètes, en pièces uniques et dans l'air du temps : tel était devenu l'objectif. L'ancienne étudiante en management de la mode décidait de faire évoluer de vieux tissus en vêtements de collection. À partir d'un credo revendiqué haut et fort, « Y['wai] s'engage pour une mode locale, créative et positive », Manon se présente désormais comme une styliste revendiquée, solidement installée à la tête de sa marque. Cette dernière, Y['wai], (prononcer « why ») commercialise d'ores et déjà ses premières collections.

Manon, la créatrice de Y[‘wai]. © Laurie Kay.
Manon, la créatrice de Y[‘wai]. © Laurie Kay.

Afin de les faire connaître, la créatrice a choisi de s'associer à la plateforme Ulule, qui a pour objet de récolter les contributions financières de donateurs. Si l'objectif de 3 500 € est atteint, Y['wai] verra officiellement le jour. Le budget collecté sera utilisé pour lancer la production, développer un site e-commerce et entamer le sourcing des futures collections. Au-delà, l'Angevine pourrait organiser une soirée de lancement pour remercier tous ses contributeurs, avec l'espoir de pouvoir inaugurer sa première boutique éphémère dans les mois suivant la campagne de crowdfunding.

Au catalogue de la marque, on trouve des pièces estivales à l'élégance affirmée (chemisiers, robes, tops, jupes) réalisées à partir de linge de maison recyclé, conformément au dessein de la créatrice. Et comme ces vêtements sont créés en fonction des tissus dénichés ça et là (ressourceries, greniers, armoires..), on découvre des ouvrages en éditions limitées. Quasiment du sur-mesure avec une singulière particularité que présente Manon : « Chaque modèle a son histoire, son charme ».

Dans le détail, la styliste joue avec humour la transparence sur l'origine des matières premières qu'elle utilise, notamment en distinguant individuellement chacune de ses créations par un patronyme distinct. Ainsi, avant de devenir le top de l'été, « Gabriel » était un traversin ; avant de devenir une chemisette vintage, « Roxane » patientait sur une étagère de ressourcerie ; avant de se métamorphoser en jupe tendance, « Ava » était un rideau ; avant de se transformer en robe cache-cœur, « Élisa » a eu une vie de drap... Au-delà d'une marque qui s'interroge, s'engage et innove, Y['wai] mise à l'évidence sur un certain état d'esprit.

Pour en savoir plus : Ulule et Instagram.