Un vent de folie se lève autour du foot

11/09/2019

Sur le stade ensoleillé de Kazan en Russie, la France s'est imposée en huitième de finale de la Coupe du Monde de football sur le score de 4 buts à 3 contre l'Argentine de Leo Messi, quadruple ballon d'or européen, et d'Angel Di Maria, l'attaquant-vedette du Paris Saint-Germain.

D'une superbe reprise, Pavard vient d'égaliser au  grand dam des Argentins (capture écran TF1).).
D'une superbe reprise, Pavard vient d'égaliser au grand dam des Argentins (capture écran TF1).).

Ouf, voilà qui est fait ! Après être sorti première de son groupe éliminatoire sans soulever l'enthousiasme de ses supporters mais en obtenant cependant sa qualification pour le tour suivant, l'équipe de France n'avait plus le droit de tergiverser dans l'attentisme pour ce match. Rencontre à élimination directe, le premier des huitièmes de finale s'annonçait donc comme un moment de vérité sans retour.

Le groupe de Didier Deschamps, l'entraîneur national, a répondu aux attentes face à une Argentine sans relief, et bien que mené au score 2 buts à 1 en début de seconde mi-temps, il a passé l'obstacle. Solidaire, resserré, travailleur, un peu tendu par l'enjeu,, le onze français a fait la différence grâce à deux de ses jeunes joueurs, dont l'un méconnu du grand public en début de tournoi et l'autre au potentiel de feu.

À vingt-deux ans pour l'un et dix-neuf pour l'autre, Benjamin Pavard et Kilian MBappé ont tiré leurs camarades vers l'avant par leur rayonnement, leur culot et leur efficacité : trois buts secs à eux deux et un quatrième obtenu sur pénalty grâce à une accélération du second. Ils ont magistralement suppléé les pointures célébrées du groupe français, les Griezman, Pogba, Giroud ou autre Matuidi, cadres un peu en dedans depuis le début de la compétition. Et dont on attend un réveil indispensable pour la suite des événements .

Car désormais un vent de folie se lève un peu partout. Outre les inconditionnels qui ont toujours cru au potentiel des leurs, la rue se prend à s'enthousiasmer à son tour et à rêver. En centre-ville, à Angers, on remarque des boutiques se parer de bleu, blanc et rouge, on observe des rues prendre des airs de fête avec des fanions de couleurs, on croise des passants affublés de maillots de foot sur le dos, on voit des terrasses de cafés se remplir et des gens s'installer devant des écrans géants. Comme pour la météo, la température est en train de monter.

Et contrairement aux prévisions, la France ne pourra pas prendre sa revanche de l'Euro contre le Portugal, tenant du titre, car la formation de Ronaldo s'est inclinée dans l'autre huitième de finale face à l'Uruguay de Cavani et Suarez. Contre ce pays sud-américain, voisin de l'Argentine - tiens tiens ! - la France se mesurera de nouveau à un football qui vient de lui réussir. Gageons qu'il sera en mesure de récidiver.