Un paradiso di pace

28/03/2021

Alors que la zone rouge perdure au travers du Lazio, c'est une deuxième semaine désormais passée sous le soleil et l'air italien. Et bien que les conditions restent incertaines et les temps difficiles, Rome amène une certaine paix à l'esprit, ainsi qu'une douceur de vivre incontestable. Le temps est bon, les cafés sont à emporter, et les habitants de la ville s'activent dans les rues pour se rendre au travail. Malgré les conditions particulières, la capitale garde cette saveur de tranquillité bien connue, qui en fait un havre de suavité. Retour sur cette dernière semaine de mars à Rome !

Une rue colorée de Monti et ses scooters.
Une rue colorée de Monti et ses scooters.

Si l'heure est encore et toujours à l'isolement général, les journées n'en sont pas moins teintées de douceur italienne. Le soleil est au rendez-vous au travers des fenêtres chaque matin, et l'air que l'on sent traverser ses cheveux depuis la terrasse est frais. C'est d'ailleurs, aussi étrange que cela puisse paraitre si tôt dans l'année, le début des coups de soleil ravageurs pour les peaux claires. Et le soleil romain ne plaisante pas lorsqu'il s'invite au quotidien !

Malgré les brûlures qu'il inflige, nous l'adorons, ce soleil. Il apporte ce qu'il faut de joie et de lumière au sein des journées, parfois longues, de zona rossa. Il égaie tout autant les repas perchés sur le toit de l'immeuble, que les sessions Zoom, et autres synonymes de télétravail en temps de Covid-19, dans le salon. Et dès qu'il pointe le bout de son nez, les habitants de la Cité Éternelle sautent dans leurs baskets pour se livrer à un jogging, une séance de sport en plein air, ou encore une session bouquinage au cœur du parc de la Villa Torlonia. Une véritable chance que ce soleil soit parmi nous, en ces temps instables !

Pour des raisons professionnelles, une balade pour effectuer un reportage photo me permet d'entrevoir la très fameuse Piazza di Spagna, entièrement piétonne et pourtant si vide. De quoi donner envie de sortir davantage, et profiter d'une Rome vidée de ses touristes habituels et du rythme des pas effrénés de ses locaux en retard au travail. Bien que cela ne soit pourtant pas forcément avéré, puisque, et comme l'on pourrait l'associer à l'image d'Angers, la capitale italienne est en réalité un grand éloge à la lenteur et à la douceur de vivre. Ici, pas de panique ! Commerçants, travailleurs, sportifs, baladeurs : chacun vaque à ses occupations dans le calme et la sérénité, profitant des rues en plein air pour s'arrêter récupérer le journal, boire rapidement un ristretto au bar du café, ou encore discuter à la voisine depuis sa fenêtre issue d'une façade aux briques rouges.

Autre merveille de cette semaine, celle de Monti, le Rione Uno (quartier I) idéalement situé entre le Colisée (Colosseo) et la Basilica Papale di Santa Maria Maggiore. Ses rues aux couleurs éclatantes et chaleureuses sont articulées sur une surface vallonnée, qui apporte à Monti un charme incontestable. Ici et là, les habitants de Rome vont et s'en vont, dans le respect des mesures de sécurité, afin de promener leurs animaux, défouler leurs muscles ou apaiser leurs esprits. C'est le joli spectacle de vie qu'offre une Rome presque désertée et seulement occupée par ses locaux, en ces derniers instants de mars et premières journées de printemps !

Un cappuccino, un tramezzino (et oui, un tramezzino, des tramezzini !), et alla prossima settimana, ciao a tutti !

Texte et photographies par Nina Malleret