Un code-barres pour comprendre le réchauffement

23/04/2023

À regarder le journal météo de cette chaîne nationale, certains ont pu découvrir ce code-barres tout en couleurs qu'ils ne connaissaient peut-être pas. Il représente l'augmentation moyenne des températures au fil des années au moyen de barres verticales de couleurs différentes. Ou comment démontrer le réchauffement climatique par l'image ?

Capture d'écran du Journal météo de France 2, le 13 Mars 2023.
Capture d'écran du Journal météo de France 2, le 13 Mars 2023.

À l'exemple du code-barres traditionnel qu'on présente généralement devant un scanner optique, celui-ci représente une succession de traits verticaux, chacun d'eux représentant une année. On devine d'emblée qu'il faut le lire de gauche à droite dans le sens commun de lecture. Il est d'autant plus facile à interpréter que, contrairement au graphique noir traditionnel, il est en couleurs. Du bleu au rouge, du froid au chaud, tout comme sur le robinet d'un lavabo ou d'une baignoire, il traduit l'évolution des températures et résume mieux qu'un long discours la situation réelle. Tellement intuitif ce graphique qu'il fallait effectivement l'imaginer.

C'est un météorologue britannique, Ed Hawkins, qui a créé ce visuel de bandes couleurs reconnaissable entre tous, on le connait sous le nom de "warming stripes" et il répond à une graduation véritablement explicite. Par ce moyen, la hausse des températures peut ainsi se résumer en un seul coup d'œil. Inutile pour les plus sceptiques d'entendre les météorologues énumérer les canicules, les incendies, les ouragans, la fonte des glaciers, la montée des eaux, etc. Ce code-barres parle à tout le monde. Il suffit de savoir que selon la moyenne des températures mondiales, la barre de gauche représente l'année 1946 avec une moyenne de 12,8 degrés, tandis que la barre de droite représente l'année 2020 avec une moyenne de 13,8 degrés.

Depuis sa création, on voit fleurir ce symbole climatique un peut partout dans le monde : lors des manifestations pour le climat, en couverture du livre de Greta Thunberg, sur des maillots de footballeurs, sur les façades des édifices, à la Fashion Week de Londres, dans le merchandising (tee-shirts, mugs...), sur les fournitures scolaires... au journal météo. Bref, il s'est imposé comme une évidence auprès de tous.