Méconnu, singulier… le kin-ball met sa tenue de gala

28/10/2019

Le kin-ball, c'est quoi ? On n'en parle jamais, on n'en voit pas à la télé, on ne connaît aucun joueur... et pourtant ce sport existe bel et bien. C'est si réel qu'une coupe du monde est même organisée tous les deux ans. D'ailleurs, l'édition 2019 se déroule actuellement en France, aux Ponts-de-Cé précisément, petit commune de la périphérie angevine. Et le public en redemande...

Face à la Chine et à la Belgique, l'équipe de France féminine a démarré sa compétition.
Face à la Chine et à la Belgique, l'équipe de France féminine a démarré sa compétition.

Ouverte gratuitement au public durant les phases éliminatoires, la compétition accueille aux Ponts-de-Cé près de 500 joueurs et 5 000 spectateurs durant les cinq jours de cet événement mondial. Organisée du 28 octobre au 2 novembre 2019 par la Fédération internationale, la Fédération française et le club de l'AAEEC Ponts-de-Cé, cette Coupe du Monde réunit une vingtaine d'équipes, féminines et masculines, provenant de douze pays, dont le Canada et le Japon, nations majeures du kin-ball mondial.

Un énorme ballon de 1,22 mètres de diamètre singularise ce sport insolite dans lequel trois équipes s'affrontent en simultané sur un seul et même terrain. À ces deux caractéristiques, s'en ajoute une troisième pour le profane qui découvre la discipline : dans le champ dévolu au jeu, on ne trouve ni but comme au handball, ni filet comme au volley-ball, ni panier comme au basket. Seul point commun avec ces sports de salle, les lignes délimitant le champ de jeu. Ouf, enfin, on retrouve des repères qui nous parlent !

Une belle assistance s'était déplacée pour la première journée de cette Coupe du Monde.
Une belle assistance s'était déplacée pour la première journée de cette Coupe du Monde.

Pour autant, les règles s'assimilent en quelques minutes d'initiation et se révèlent particulièrement simples. Tout comme au volley-ball, le ballon ne doit pas toucher le sol, à la différence qu'il n'y a pas de filet pour séparer les adversaires. Autre spécificité, l'équipe en possession de la balle doit choisir l'équipe - sur les deux adversaires en présence - qui devra rattraper la balle. Si celle-ci échoue, les deux autres récupèrent un point, sinon cette dernière engage à son tour. Et ainsi de suite...

À observer les phases éliminatoires de la Coupe du Monde, on tombe aussitôt dans la bouillante ambiance qui a saisi ce début de compétition. Vraisemblablement constituée de proches de joueurs et de supporters avertis, l'assistance vous embarque néanmoins dans sa frénésie. Face à des tribunes bien garnies, le premier tour a donc vu les meilleures nations mondiales se mesurer sur le parquet d'Athlétis, le complexe ponts-de-céais. De quoi situer le niveau de jeu d'une discipline qui constitue un véritable sport. Affirmation vérifiée au vu de l'engagement physique des participants au cours de matchs acharnés, rythmés, acclamés.

Les observateurs n'auront pas manqué de noter une imposante présence asiatique avec notamment des pays comme la Chine, la Corée du Sud et Hong-Kong. Ils auront aussi admis que le Japon a gagné la palme de l'ambiance avec une imposante délégation qui garnissait à elle seule une partie de tribune. Confidentiel en France avec son petit millier de licenciés, ce sport dispose à l'évidence d'une notoriété autrement avérée sur les autres continents, surtout quand on sait que les maîtres du kin-ball se situent au Canada, le pays qui a inventé ce sport en devenir...