Les Ponts-de-Cé, petites escales pour remonter le temps

Découvrir les secrets d'une commune sans rien demander à personne ? C'est possible ! Aux Ponts-de-Cé, pas besoin de marcher dans les pas d'un guide pour cela, il suffit de suivre les panneaux qui se chargent de vous orienter dans les rues de la ville. C'est le principe des trois itinéraires mis en place par la commune.

Tel un jeu de piste balisé par une succession de cailloux numérotés, la visite du premier itinéraire démarre au Port des Noues auprès du pupitre numéro 1 (chaque étape est numérotée) pour s'achever à quelques pas de là, au pôle culturel Rive d'Arts (ancienne usine Cannelle). Comme on peut le constater, et après avoir respecté la chronologie du parcours, vous voilà quasiment revenu à votre point de départ au terme d'une balade de plusieurs kilomètres dans la ville. Donc, aucun risque de se perdre en cours de route...

Les Ponts-de-Cé, c'est une cité traversée par trois cours d'eau : le Louet, l'Authion, la Loire... C'est aussi une cité posée de façon perpendiculaire à la Loire et non pas parallèle à ses rives... Et ce sont des panoramas sur le plus grand fleuve de France, de nombreux ponts de franchissement, un patrimoine remarquable, de veilles pierres, un riche passé historique...

Borne de départ de la randonnée. Première vision à 180 degrés avec un horizon constitué par la Loire dans toute son étendue, le port du Grand-Large sur l'autre rive, le pont Dumnacus sur la gauche, la statue du chef gaulois Dumnac érigée sur son parapet, l'amont sur la droite. Difficile de faire mieux que ce point de vue qui saisit d'emblée ! Ici, vous êtes à la cale du Port des Noues, jadis escale fluviale des gabares, des chalands et des bateaux à vapeur, et désormais haut lieu du tourisme local.

À partir de cette entrée en matière, la déambulation convie le visiteur à la découverte de certains sites parfaitement localisés et fréquentés comme le château édifié par le roi René, le musée des coiffes, l'église Saint-Aubin, le couvent Notre-Dame-de-Pitié, la boire-salée (sorte de canal aujourd'hui comblé et remplacé par une place), le cercle de boules de fort. Inclus dans la découverte, le parcours s'offre une échappée extra-muros sur la levée de Belle-Poule jusqu'au château du même nom, mais également vers l'actuelle station hydraulique d'exhaure.

Et si le périple ne comble pas la curiosité du voyageur, il trouvera de quoi la satisfaire avec les deux itinéraires supplémentaires que la Ville recommande. Ainsi, l'un d'eux propose l'exploration de la rive sud de la Loire, entre le bras principal de son lit jusqu'au Louet, aux confins de Mûrs-Érigné, à travers le quartier Saint-Maurille, la rue du Commandant-Bourgeois et la rue Pasteur. Quant au dernier de la trilogie, il vous emmènera à la découverte de Sorges, un quartier dont beaucoup ignorent qu'il fut sous la Révolution une commune indépendante avant d'être « annexé », d'abord par Trélazé, puis enfin par les Ponts-de-Cé.