Cap sur la Maine pour les Accroche-coeurs

07/09/2019

En ce week-end de septembre, le tout nouveau quartier du Coeur de Maine était devenu l'épicentre de la ville d'Angers. En fêtant leur 20e anniversaire dans ce lieu en devenir, les Accroche-coeurs avaient choisi d'embarquer les spectateurs dans leur exode festif, migrant du centre de la cité vers la Maine.

La foule partout, dans tous les quartiers, là où le moindre mouvement faisait l'actualité du moment.
La foule partout, dans tous les quartiers, là où le moindre mouvement faisait l'actualité du moment.

Et il y avait beaucoup de monde sur les bords de la rivière angevine, autant sur les rives gauche que droite, unies pour l'événement. Les organisateurs avaient même choisi de décentraliser leur programmation jusque dans le quartier de la Doutre (place de la Laiterie et place Grégoire-Bordillon) où des spectacles étaient donnés. En délaissant le centre-ville, notamment à cause des travaux en cours, le festival n'avait pas réussi pour autant à en vider les rues de ses fidèles badauds, car là aussi, la traditionnelle animation du samedi battait son plein pour le plus grand soulagement des commerçants.

En l'espèce, les organisateurs des Accroche-coeurs avaient visé juste en s'installant sur les rivages de la Maine, réveillant par la même occasion la douce tranquillité du coin. On a même découvert à l'occasion une toute petite artère dénommée rue Garnier - sans doute connue de ses seuls riverains - être envahie et fermée à l'occasion d'un " Championnat du Monde de conversation " mené par Maître Calixte de Nigremont. Le spectacle était partout présent, du quai des Carmes à la place Molière, de l'esplanade du Quai au mail de la Poissonnerie, du pont des Arts-et-Métiers à la promenade Jean-Turc.

Outre la très animée esplanade du Coeur de Maine, beaucoup se sont attardés sur la montée Saint-Maurice et sa perspective sur la cathédrale d'Angers. Revisitée par deux artistes plasticiens, la pente était recouverte d'un revêtement du plus bel effet, transformant les marches en une immense fresque colorée. Là-aussi, spectateurs et artistes s'étaient emparés du lieu, lui donnant un air de scène improvisée. En parallèle, de joyeux sportifs issus du club de rugby du SCO s'étaient mis en tête de relever un défi, lequel consistait à gravir et redescendre la montée en transportant des objets improbables et inutiles (vélos, pneumatiques, planches, etc.). La fête pour tous, on vous dit !

À l'évidence, la joie s'était emparée de tout le monde, le succès était patent. Comme d'habitude pour ce festival... Mais il fallait avoir la patience chevillée au corps pour assister à un spectacle dans de bonnes conditions, c'est-à-dire assis, face à la scène, avec vue sur les comédiens. Autant dire un luxe que seuls les festivaliers les plus endurcis pouvaient s'offrir en occupant le terrain en amont de la pendule. Pour cela, il fallait accepter de sacrifier à d'autres spectacles, nombreux et disséminés. D'autres, délibérément, avaient décidé de grappiller des moments rares et variés en sautant d'une scène à l'autre, d'une représentation à l'autre... 

 Il y avait tant de monde ce week-end-là aux Accroche-coeurs d'Angers...