Des Français vainqueurs du double à Roland-Garros
Ils sont allés jusqu'au bout. En remportant la finale double messieurs de Roland-Garros à Paris, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut ont porté au firmament sportif les couleurs du tennis français dans l'un des tournois les plus importants du monde.
L'Angevin Nicolas Mahut a de nouveau fait parler de lui pour la seconde fois consécutive en moins de quarante-huit heures. Mais pas de la même façon que deux jours plus tôt lorsqu'il s'était écroulé à terre, touché à la tempe par une balle de tennis propulsée à plus de cent kilomètres/heure. Là, cette fois, il récidive, mais avec la complicité très active de son copain du double messieurs, Pierre-Hugues Herbert, avec lequel il a gagné le tournoi parisien.
En individuel, on attendait Monfils ou Pouille, on attendait Gasquet ou Simon, ou d'autres encore. En l'absence de Tsonga, ils étaient assurément nos têtes d'affiche, capables de battre les meilleurs sur un match ou deux, voire trois. Mais rarement sur la durée, surtout à Roland Garros, où l'attente est telle qu'elle inhibe généralement nos représentants... Et on a vu un double, Herbert et Mahut, les seconds couteaux, des hommes discrets et humbles, qui à force de complicité et de travail, sont devenus les meilleurs joueurs français de la spécialité.
Vainqueurs il y a quelques mois de l'Open d'Australie 2018, l'Australien Olivier Marach et le Croate Mate Pavic, les adversaires, faisaient figures de favoris, même si beaucoup voulaient se convaincre un peu précipitamment d'un dénouement heureux. Le sort des engagés français en individuels, tous éliminés en première semaine, ne disait rien qui vaille aux plus avisés des observateurs. Car, hormis la féminine Caroline Garcia, qualifiée en huitième, aucun d'eux n'avait franchi l'obstacle de la première huitaine.
Dorénavant, sur ce match victorieux et grâce à la couverture de la télévision, nos deux hommes se sont fait un nom, surtout auprès du grand public qui a découvert deux visages avec deux sourires, francs et rayonnants.