Nice racontée par les photographes de Paris-Match

27/05/2022

Une exposition photographique conçue par le magazine Paris-Match, avec la collaboration de la Métropole Côte d'Azur et de la ville de Nice, est actuellement proposée place Garibaldi. Destinée au grand public et présentée sur de grands panneaux, « Nissa la Bella, trésor de la Riviera » transporte le spectateur à travers les époques et les personnages, grâce à plus de 60 photos tirées du fonds d'archives iconographiques du magazine.

La place Garibaldi accueille une belle exposition sur  la ville de Nice.
La place Garibaldi accueille une belle exposition sur la ville de Nice.

De belles photos, une grande rétrospective : du Paris-Match en somme ! Ce grand titre de la presse française a puisé dans ses archives afin de mettre en images le récit d'un territoire, de son art de vivre, de ses traditions, de son patrimoine. Intitulée " Nissa la Bella, trésor de la Riviera ", cette exposition se lit comme un livre ouvert et raconte une sorte de « dolce vita » à la Française qui va à la rencontre des nombreuses personnalités ayant choisi Nice comme lieu de villégiature. Et comme de nombreux badauds, on fait un bond dans l'histoire en revivant celle d'une ville qui a vu une quantité de personnages traverser la sienne.

Car Nice, à l'image de toute la Riviera - de Nice à Menton, en passant par la presqu'île idyllique de Saint-Jean-Cap-Ferrat, Vence, Villefranche-sur-Mer ou Cap-d'Ail - a attiré les plus grands noms du cinéma, de la politique, des sports, des arts. De la promenade des Anglais au marché aux fleurs de Soleya, de la place Massena aux belles demeures de Cimiez, du Negresco au Palais de la Méditerranée, du Musée Chagall au Musée Matisse, de grandes figures ont contribué, non pas à écrire l'histoire de la cité méditerranéenne, mais plus sûrement à lui donner un véritable essor.

Présentée à travers plusieurs thèmes (la douceur de vivre, des marché aux mille couleurs, quelques jours d'insouciance, Nice et les grands de ce monde, à fond le sport, le Holywood français, balades en terre niçoise...), l'exposition constitue une authentique scénographie en plein air, qui se tiendra du 20 mai au 30 octobre 2022. Avis aux potentiels voyageurs qui auraient des vélléités de découvertes touristiques et culturelles dans les mois à venir du côté de la Côte d'Azur.

Les photos publiées dans ces colonnes sont toutes la propriété de Paris-Match et appartiennent à leurs signataires. Il en est de même pour les titres et les textes qui les accompagnent. Faute de site internet dédié à l'événement et de lien ad hoc, Angers Etc. s'est autorisé à les relayer auprès des amateurs de nouvelles d'hier et d'aujourd'hui.

Photo retirée de notre propre initiative par crainte de poursuites.
Photo retirée de notre propre initiative par crainte de poursuites.

Pionnière des circuits

Seule femme à disputer des Grands prix automobiles, Hellé Nice (de son vrai nom Mariette Hélène Delangle) est une une star des années 1930. Elle pose ici en amazone et avec grâce - clin d'œil à son passé de danseuse ? - sur le siège de son Alfa Roméo Monza 8C au Grand Prix de Cominges, le 6 août 1934. Une chic fille Hellé Nice, comme l'indique son pseudonyme ? Plutôt une amoureuse de la ville, où elle passera pourtant la fin de sa vie dans la misère... La triste conséquence des accusations infondées de collaboration dont elle a été victime après la Seconde Guerre mondiale.

Le temps des vacances

En juin 1965, l'actrice américaine Caroll Baker a loué pour trois mois la villa Le Petit Rocher, à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Celle qui a tourné dans Géant et Baby Doll, au milieu des années 1950, passe en compagnie de son mari Jack Gafein et de ses enfants ses premières vacances depuis 10 ans.

Photo retirée de notre propre initiative par crainte de poursuites.
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Ça roule pour l'idole

C'est bien à deux-roues que Johnny Halliday arrive devant l'hôtel Le Negresco, en novembre 1967, mais privé de moteur. Son permis de conduire étant suspendu, il roule dans Nice à bicyclette, qu'il remet à un employé de l'établissement. De nombreuses anecdotes émaillent la relation qui unissait l'artiste à la Riviera, de ses débuts au Vieux-Colombier de Juan-les-Pins, âgé d'a peine 17 ans, jusqu'au Palais Nikaïa de Nice, où il lança ce qui devait être sa dernière tournée, le « Rester Vivant Tour ».

La môme du sud

Elle aimait la couleur et la douceur de la Côte d'Azur, son refuge. En 1962, déjà malade, Edith Piaf se marie avec le chanteur Théo Sarapo et s'installe avec lui, d'abord à Saint-Jean-Cap-Ferrat, puis à Grasse. C'est là qu'elle s'éteindra, le 10 octobre 1963. Sur ce cliché de l'été précédant sa disparition, Édith et son mari font une cure à la villa La Serena de Saint-Jean-Cap-Ferrat. L'artiste profite des jardins du lieu au son de ses musiques préférées, comme en témoigne le tourne-disque qu'elle promène avec elle dans le parc.

Photo retirée de notre propre initiative par crainte de poursuites.
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Un Nobel sur la Promenade

En novembre 1963, Jean-Marie Gustave Le Clézio, photographié avec son épouse Rosalie, figure sur la liste du Goncourt pour son livre Le Procès-verbal. Ce surdoué de la littérature, prix Renaudot à 23 ans et Nobel à 68 ans, déclarait : « Je suis né à Nice, j'y ai grandi. Il n'y a probablement aucun endroit au monde que je connaisse mieux. Chaque rue, chaque quartier de cette ville, chaque coin et recoin. Je sais où cela se trouve, j'y suis allé un jour ou l'autre, j'en connais le détail, le petit rien qui fait que c'est cela et rien d'autre. »

Photo retirée de notre propre initiative par crainte de poursuites.
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Lino Ventura intime

Pudique. C'est sans doute le premier adjectif qui vient lorsqu'on songe à l'acteur des Tontons flingeurs, qui disait : « Passer pour un ours, à un moment, ça arrange très bien les choses, comme ça on vous fout la paix ». Sur cette photo prise dans sa chambre d'hôtel, à Nice où il est venu tourner, on aperçoit sur la coiffeuse des portraits de sa fille handicapée, l'une de ses quatre enfants. Il fondera, avec sa femme Yvette, l'association Perce-Neige, qui accueille et accompagne les déficients mentaux.

Perché sur les flots

Impossible de venir à Nice sans venir admirer le célèbre hôtel-restaurant La Réserve, qui surplombe la mer. Ce repaire de stars fut construit en 1875 sur un rocher et doit son nom aux viviers installés autrefois à ses pieds. À l'origine simple cabane en bois, l'établissement prend son essor en 1876. Sur ce cliché du XXe siècle, on voit encore le voilier à la proue, qui sera remplacé plus tard par un plongeoir Art déco. C'est ici que serait née la chanson « C'est si bon » et que son compositeur, Henri Betti, s'installait chaque soir à son piano, pour le plus grand bonheur des clients.

Photo retirée de notre propre initiative par crainte de poursuites.
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Un haut lieu de convivialité

Comme déjà en 1895, une lumière douce et vive darde les étals du marché niçois. Les badauds ne sont pas venus là que pour s'approvisionner en produits frais. À la fin du XIXe siècle, le cours qui s'étalait de la base de la colline du château jusqu'aux abords de l'opéra, était déjà un espace incontournable de la vie sociale.

Jean Cocteau, passion Riviera

En 1956, Jean Cocteau prend la pose devant la chapelle Saint-Pierre de Villefranche-sur-Mer, alors en pleine restauration, et qui porte son nom. L'artiste muiltifacette (à la fois peintre, poète, dessinateur, dramaturge et cinéaste) a en effet proposé de redécorer la chapelle devenue réserve de matériel de pêche, en témoignage de son amitié avec les marins locaux.

Le Général en terre conquise

Ce 23 octobre 1960, la foule, massée depuis des heures, aperçoit enfin son président, Charles de Gaulle, qui salue ici un officier, au beau milieu de la Promenade des Anglais. Deux ans après son élection, le Général est en voyage officiel dans la région. Ce n'est pas une première : le 20 avril 1945, alors chef du gouvernement provisoire, il apporte aux Niçois les encouragements de la nation. Trois ans plus tard, il livrera un grand discours sur la place Masséna et en 2011, une statue de bronze à son effigie sera installée sur une place qui porte son nom, au cœur du quartier Libération, où se sont déroulés de nombreux combats, le 28 août 1944.

Le hâvre de paix de Winston Churchill

Il se séparait rarement de son chapeau, de ses cigares... et de ses pinceaux. Car le stratège politique, deux fois premier Ministre du Royaume-Uni, était aussi artiste à ses heures. Au Cap-d'Ail (dont il deviendra maire honoraire en 1952), dans les environs de Nice, Winston Churchill, fasciné par les paysages, s'adonnait à sa passion, la peinture « une amie qui ne formule pas de demande injustifiée, ne provoque pas de poursuite épuisante ». Le vieux lion pose ici, le 15 janvier 1949, chez son ami Lord Beaverbrook, au cours d'une de ses nombreuses villégiatures dans le pays niçois.

Photo retirée de notre propre initiative par crainte de poursuites.
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Palais flottant

Ses dômes inspirés de l'Orient fascineront Raoul Dufy qui ne cessera de le peindre. Sur cette photo de 1896, le casino de la Jetée-Promenade a tout juste 21 ans. Ce bâtiment extravagant est né d'une tocade : le marquis d'Espouy de Saint-Paul, revenant d'un voyage d'un voyage à Londres où il est tombé amoureux du casino de Brighton, veut offrir à Nice un palace identique, tout de fer et de verre, en « suspension » sur l'eau... À la Belle Époque, les Anglais raffolaient de ce lieu festif, qui battait au rythme des soirées mondaines. La Seconde Guerre mondiale lui fut fatale.

Bienvenue chez Ben

Ses petites phrases à la graphie immédiatement identifiable, qui ont commencer à essaimer à la fin des années 1960, ont fait de Ben (de son vrai nom Benjamin Vautier) un artiste mondialement renommé. Napolitain de naissance, l'artiste est Niçois de cœur. Il s'ancre sur les hauteurs de la ville au début des années 1970, dans une maison qui lui sert aussi d'atelier. Paris-Match a pu pénétrer dans cet antre éclectique baptisé « Malabar et Cunégonde » - en hommage à ses deux enfants - en septembre 2016, le temps d'une parenthèse poétique.

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La Reine de la nuit niçoise

Il faut parfois lever très haut la tête pour admirer les chars XXL qui accueillent des créations vertigineuses. En tête du cortège de ce corso carnavalesque nocturne et illuminé, la Reine du carnaval arbore couronne, pomme et lutins, qui convoient son « carrosse » rose des temps modernes. Une démesure à la hauteur de l'investissement des Niçois passionnés qui, en coulisses travaillent d'arrache-pied, des mois durant, au bon déroulement de l'événement.